Le Noir & Blanc
C’est une exposition unique, elle a pour particularité de ne présenter que des œuvres réalisées en noir et blanc.
Le Noir & Blanc permet au Cercle des Arts plastiques d’accueillir des artistes de renommée internationale. C’est ainsi qu’après le peintre Jean-Antoine Malot et le sculpteur Olivier Chalmin, invités lors des expositions précédentes, l’édition 2013 mettra à l’honneur le dessinateur Louis Joos.
A partir du 23 mars, des œuvres, gravures dessins et sculptures sélectionnés par un jury composé de professionnels de l’art seront ainsi présentés au public durant deux semaines avant que la traditionnelle séance de dédicaces du catalogue ne vienne clore, le dimanche 7 avril cette exposition, à ne surtout pas manquer.
Infos pratiques :
L’exposition sera ouverte du samedi 23 mars au dimanche 7 avril, à la médiathèque municipale, 20/22 rue de Châteaudun, 92250 LA GARENNE-COLOMBES. Accueil du public du mardi au samedi de 14 à 19 heures et le dimanche de 14 à 18 heures. Dédicaces des catalogues le dimanche 7 avril de 15 à 17 heures Entrée libre et gratuite
Louis JOOS
Et si la note bleue était noire ? Si Louis Joos avait su, seul, lui donner une âme de papier, d’encre et de silence ?
Joos, c’est l’écrivain-dessinateur, un voyageur en encre de Chine, un biographe du pinceau. Sa vie est dédiée à la musique. Au jazz, surtout. Et son œuvre est sa vie. Parce que son œuvre est toute entière tournée vers cette seule passion pour les portées musicales et les “gueules” qui l’ont fait rêver de toute leur voix ou de tous leurs doigts. Louis Joos n’aime pas le jazz. Il le vit. Et il le peint. Il en joue. Lui-même pianiste, il ne dédaigne pas poser le pinceau, parfois, pour caresser le clavier du piano, le temps d’un air de Thelonious Monk.
Monk. Mingus. Des noms qui font rêver. Des noms qui sonnent. Courts. Percutants. Comme un rappel de la musique. Louis Joos leur a à chacun consacré un livre. Mais dans la carrière déjà longue de ce dessinateur d’exception, le jazz ne prend pas toute la place. Il prend celle du noir et du blanc. Car rien ne peut mieux rendre compte de l’ambiance d’un concert dans une boîte enfumée que l’encre de Chine et l’eau. Voire le pastel gris sur la feuille. Joos aime les tâches de noir qui éclaboussent le papier, les tramés gris, les éclaboussures. Car ce noir et blanc qu’il maîtrise comme peu de ses confrères est à lui seul le frère d’armes des blanches et des noires qu’il aime tant déchiffrer sur la portée.
Pour cet ancien professeur de dessin de l’académie de Boitsfort dans la région bruxelloise le jazz se doit d’être black & white, surtout black. Et parfois même, un peu Black Label…
Louis Joos n’est pas un dessinateur. Pas plus qu’un peintre. C’est un chantre. Un chef d’orchestre. Il règne sur le papier et ses instruments, il improvise, il compose, il interprète ; chacun de ses dessins, chacune de ses peintures, chaque esquisse et chaque portrait sont l’occasion d’une nouvelle jam session solitaire dans le joyeux désordre de son atelier.
(Extrait de la biographie de THIERRY BELLEFROID, Journaliste, sur le site www.louisjoos.com)